Le premier Cluetrain manifesto n’a pas été suffisamment lu par les marketeurs bien que fondamental.
"Les marchés sont des conversations" : j'enseigne encore l'origine de ce qui est à mes yeux un adage incontournable, à des responsables marketing qui l'ignoraient.
Cela me sidère dans la mesure où ce texte lumineux devrait constituer la grammaire élémentaire du marketing.
Or le risque associé au Social Selling notamment, c’est de mal comprendre cette thèse, et de l'inverser : prendre les conversations pour des marchés… et de générer un effet contre-productif en polluant les médias sociaux.
Certaines offres émergent d'ailleurs non sans un certain cynisme court-termiste :
- des “bots” (programmes dotés d’une intelligence artificielle) commencent à saturer les réseaux pour relayer des messages marketing préformatés,
- certaines sociétés assurent en sous-traitance la gestion de “vendeurs virtuels” : on ne sait plus si l’on a affaire à des personnes dont le profil affiché est l'identité réelle...
- les plateformes d’engagements tentent de “gamifier” en interne la diffusion de messages du marketing par les salariés : il en résulte une explosion du “bruit” et un contenu ressassé, sans originalité.
D'où l'intérêt de lire aussi la mise à jour par deux des auteurs : http://newclues.cluetrain.com/
Je cite : "Marketing still makes it harder to talk."
16 ans après : tout reste à réexpliquer...
Aussi bienvenue à mes pairs pour poursuivre la réflexion et l’enrichir autour d’un débat pédagogique.